Je vais vous raconter une histoire, mon histoire … plus précisément une rencontre qui a fait basculer ma vie. Oh ! Mais laissez-moi d'abord me présenter : je m'appelle Andrew, j'ai 19 ans, je suis étudiant en littérature à l'Université de Londres, solitaire aussi parait-il … c'est vrai je n'avais pas beaucoup d'amis, juste des potes de soirée, oui vous savez, on sort, on boit, on oublie tout et le lendemain la vie recommence. En parlant de vie, j'en avais une des plus banales et des plus monotones, trop à mon goût. Je n'étais pas beaucoup intéressé par les filles, pourtant j'étais assez séduisant à ce qu'il paraissait. Pourtant, lorsque je l'ai rencontré, elle, j'ai été comme envoûté par sa beauté, son charme, sa présence. Cette rencontre, je ne l'oublierai jamais.

Cela se passait sur le campus, un début d'après midi comme un autre … Alors que l'agitation régnait autour de moi, soudain, je la vis, sa beauté étincelait, c'était comme si le monde s'était arrêté. Sa peau marmoréenne, ses cheveux noirs de jais flottant au vent et se balançant à chacun de ses pas, son visage aux traits divins, dès l'instant où je l'aperçus, je sus que je ne l'oublierais jamais. Plus rien ne comptait en cet instant, je n'entendais que le solo de batterie qui se jouait à présent dans ma poitrine. Elle était si … parfaite. Je gardais les yeux sur elle à mesure qu'elle approchait, mon regard ne pouvait plus se détacher de cette beauté divine. Et plus elle approchait, plus j'étais subjugué par sa beauté surnaturelle. Quand elle ne fut plus qu'à quelques pas, je devais avoir l'air idiot, tel un marin envoûté par le chant d'une sirène, les yeux brillants et un sourire extatique collé au visage alors que mon regard se mariait au sien, plongeant dans l'immensité de ses yeux qui semblaient faits d'or en fusion tellement ils brillaient. Mais, s'il me semblait être en train de rêver, j'étais persuadé d'un fait : cette femme, que dis-je, cette nymphe, était la Beauté et le Charme personnifiés.
Il fallait que je lui parle, je ne pouvais plus reculer. Lorsqu'elle fut assez proche de moi, j'ouvris la bouche, mais aucun son, aussi minime fut-il, n'avait eu le temps d'en sortir. Elle était passée comme une flèche à côté de moi, sans, apparemment, me voir. Pourtant, j'étais sûr qu'elle m'avait vu, ce regard … si profond, je ne pouvais pas l'oublier.
J'humais encore son doux parfum. La cloche sonna, c'était l'heure de monter en cours.

La fin de la journée fut vite arrivée. Tout ce temps je n'avais pensé qu'à elle, ma nymphe à la beauté épatante. J'espérais la revoir et avoir l'occasion de lui adresser la parole. Les jours passèrent ... deuxième jour sans la voir, je commençais à m'inquiéter. Cinquième jour. Dixième jour. J'étais en proie au doute. N'était-ce qu'une illusion ? Ma nymphe m'était-elle réellement apparue ou avait-je été la victime d'une hallucination ?
J'avais besoin de me rafraichir les idées, de sortir de l'endroit actuel où je me trouvais – ma chambre universitaire.
Je connaissais l'endroit parfait, la forêt d'Epping. C'était le lieu idéal pour les personnes en quête de réponses, car malgré son attrait touristique, il offrait un calme reposant à ceux qui en avait besoin. C'est ainsi que je m'étais dirigé vers la forêt à bord de mon Aston DBS, un petit bijou en matière de voiture.

Je m'apprêtais à me garer, quand, à la lisière de la forêt, j'aperçus une silhouette familière. Je plissais les yeux pour mieux voir. Aucun doute, c'était elle ! Sans crier gare, je coupai net le moteur. Mon cœur battait à tout rompre, je descendis de ma voiture et courus à sa rencontre, bizarrement, elle ne fuit pas. On aurait dit qu'elle m'attendait, du moins, son regard le laissait entendre. J'attendais qu'elle prenne la parole, ce qu'elle ne tarda pas à faire.

Qu'est-ce que tu me veux au juste ?!

Je fus surpris du ton qu'elle avait employé. Si l'hostilité ne régnait pas dans son regard, c'est dans sa voix qu'elle résidait. Les traits de son visage autrefois si doux étaient devenus durs, alors que j'espérais tant y voir s'y poser un sourire. Sa mâchoire était contractée, comme si elle se retenait de faire quelque chose. Pourtant, je ne cillai pas. Je décidai de jouer la carte du gars sympa, en lui disant la vérité, simplement.

Rien, juste de te connaître. J'hésitai un instant, l'expression de son visage avait changé, comme si elle s'était attendue à cette réponse. On s'est déjà croisé, on va dans la même université. C'est quoi ton nom ?

Certes sa voix était moins hostile et ses traits moins durs, cependant sa réponse ne fut pas celle que j'attendais.

Cela ne te servira pas. Il n'est pas raisonnable de me fréquenter. Rentre chez toi et oublie moi. Ce sera comme si je n'avais jamais existé.

J'abaissais mon regard sur le sol terreux, penaud et surtout déçu d'avoir essuyé un rejet de la sorte. Je pris la parole de nouveau.

Laisse-moi juste …

Je relevais la tête avant de m'apercevoir que ma nymphe n'était plus là. Elle avait disparu. Ma nymphe avait disparu. Seul subsistait le bruit du vent soufflant sur le feuillage des arbres. Je restai là quelques instants, complètement sonné. Je pensais peut-être qu'elle allait réapparaitre devant moi, comme par magie. Je restai là encore longtemps, même si le vent soufflait fort sur mes joues rougies et endolories par le froid. Mais ma nymphe n'était toujours pas revenue. Je devais me résoudre à l'évidence, elle ne reviendrait pas.
Ce n'est que lorsque qu'il se mit à pleuvoir que je me décidais enfin à rentrer chez moi.

J'étais trempé et surtout éreinté par la journée à laquelle j'avais fait face. Malgré mes vêtements mouillés, je m'allongeais tout habillé sur le lit et je ne tardais pas à m'endormir.

Le lendemain, je n'avais pas cours. Et contrairement à ce que je m'étais attendu, la nuit ne fut pas du tout reposante, ni de bons conseils d'ailleurs. Des tas de questions avaient tourmenté et tourmentaient encore mon esprit déjà torturé. Toujours les mêmes ; ma nymphe existait-elle vraiment où étais-je devenu fou ? Une seule façon de le savoir, et je savais laquelle. La retrouver. Je me décidais à retourner au même endroit qu'hier/que la veille – la forêt d'Epping.

Je me rendais sur le lieu dit. Il n'y avait personne. Pourtant, j'eus une envie irrépressible d'aller à l'endroit précis où nous nous étions croisés la veille. Je descendais donc de ma voiture et me dirigeais à la lisière de la forêt, au début du sentier. Je regardais les branches des arbres se plier au gré du vent. Je m'apprêtai à rentrer chez moi et me retournais alors qu'une voix familière retentit derrière moi.

- Tu es là où tu ne devrais pas être, me dit-elle
Je ne comprenais pas le sens de ces mots. Sa voix suave était sans hostilité et très douce, mélodieuse. Je me retournais de nouveau. Elle me regarda de côté d'un air compatissant, comme si elle savait ce qui allait se passer. Moi, je n'en avais aucune idée. Elle me lança un regard et un geste qui m'intima de la suivre, ce que je fis, à peine conscient de mes gestes. Elle m'emmenait au loin dans la forêt. Elle était si belle en cet instant, radieuse, un sourire s'étendait sur son visage. Ma nymphe s'arrêta nette et je l'imitai. Je tendis une main vers elle, attendant qu'elle la prenne. Il fallait qu'elle me touche, afin que je m'assure qu'elle était bien réelle, car je n'étais pas sûr que mon esprit ne soit pas entrain de divaguer en cet instant si parfait. Sa main saisit lentement la mienne, elle s'approcha sensuellement de moi, et glissa son autre main dans mes cheveux, prête à me donner ce que je croyais être un baiser. Elle approcha sa bouche de mon oreille et me chuchota :
- Tu as désobéis, tu as cédé à la tentation.
Je vis une dernière fois cette lueur maléfique et glaciale dans ses yeux. Je ne pus ni bouger ni m'échapper, tout se passa très vite et je n'eus le temps d'entrevoir que des canines pointues et acérées qui se dirigeaient tout droit vers ma gorge. Soudain, les ténèbres s'étaient installées, avant d'être balayées par une vague de souffrance. je fus en proie à une douleur lancinante, du feu, du feu ravageait ma poitrine. L'incendie s'était déchainé, j'aurais souhaité hurler. Supplier qu'on me tue, plutôt qu'endurer une minute de plus cette souffrance infernale. Mais je ne pouvais remuer les lèvres. Les flammes qui envahissaient ma gorge, embrasaient maintenant tout le reste de mon corps. J'étais incapable de crier. Laissez-moi mourir. Laissez-moi mourir. Tout se résumait à cela, les tourments cruels, mes hurlement muets, mes supplications informulés. Une souffrance interminable. La torture redoublait, l'incendie se poursuivait, acharné. Les ténèbres avaient obscurci ma vision encore plus solidement que précédemment. Le noir gagna son combat contre la lumière et je sombrais dans un sommeil que je croyais être éternel. Il n'y avait plus un bruit. Plus un souffle. Pas même le mien.
Durant un moment, je ne compris qu'une chose – la disparition de la souffrance. Peu à peu, j'ouvris les yeux, ma vision était floue, elle devint nette petit à petit. Je me réveillais d'un sommeil profond, une migraine atroce installée dans ma tête, je ne me souvenais de rien. Quelle heure était-il ? Où étais-je ?
Je reconnus ma chambre universitaire, je me levai, un vertige s'empara de mon corps et je manquai de tomber. Je marchai jusqu'à ma salle de bain, à tâtons, de peur de tomber. Je me regardai dans le miroir, je ne vis pas tout de suite le changement qu'offrait mon reflet. Ma peau était pâle, j'étais peut-être malade, je mis la paume de ma main sur mon front, je n'avais pas de température – au contraire – j'étais glacé. Je me regardais de plus près, cette lueur dans les yeux m'était inconnue. Soudain, j'aperçus une cicatrice que je n'avais pas auparavant, une morsure à la gorge … Tout me revint, la forêt, la fille … Je fouillais dans l'appartement en quête d'une quelconque trace de ma nymphe. Je retournais tout. Aucune, aucune trace, aucun indice.

Mon cœur battait la chamade, si j'en avais encore un. Je savais ce qu'elle était, ce qu'elle m'avait fait, cette fille, cette fille que je croyais être un ange était en vérité une invention de Satan. Je savais cependant que j'allais la revoir très bientôt, elle m'avait donné la possibilité d'entamer une nouvelle vie. Je préparais ma valise, prenais le strict nécessaire et quittait l'université en quête d'une meilleure et plus excitante, je le savais, nouvelle vie.

Fin

What a strange story !

I still remember this dark period of my life. This time, I was a monster, an error of nature for the rest of the world, or so this is what I thought. I felt alone in the world, nobody understood me, nobody helped me. Even my parents didn't understand me, my step-mother, Mrs RoseMary, who treat me like a dog, always said me : “ You're nothing except a disgrace for the family ! You are lucky that your father hasn't thrown you out of the house. You should be grateful for the food you receive and the fact you can go to school. Do you even know how others people look at me now that they know I married a man that has a mutant daughter ?! You don't know, you don't understand ! You hurt me ! You destroy me ! “
My father never said something about the fact that I'm a mutant, I know that he loved me but he loved Mrs RoseMary too, so … Maybe he thought that I didn't care about what people and Mrs RoseMary said, but he was wrong.

I was fifteen when I left my home, I was terrified and I didn't know where to go and the top of this I had no money, just some Mrs RoseMary's stolen diamonds. My first idea was to go at doctor's office, maybe a doctor could help me, he could make me normal. But I knew inside me, he could not, nobody could.

I was waiting in the waiting room where there were few people, finally, the doctor called me “Mrs Livingstone, follow me please”. I sat on the chair in front of his desk while he was asking me :
“ - What brings you here, Mrs Livingstone ?
- Well … I think the best way for you to understand is to show you “

I concentrated and changed my appearance, first, I became a beautiful blond woman, then a old bearded man, finally, I take my real appearance, black long hair, blue skin with scales and cat eyes. First time, the doctor was afraid, therefore, I was starting go away but he said :
“ Don't leave, I think I can help you.”
He give me an adress, just an adress.

On the way, I wondered why he gave me this adress, but I was sure I was on the right path.
After an hour's walk, - while I had taken an human form - I arrived. There was a big old house before me, bigger than my old home. Even if it was old, the house was very nice and very welcoming. Then, I saw a sign in front of the house where it was marked:
"School for mutants”

I entered and immediately I knew my place was here. There was many children and teenager, mutants, like me. At that moment, I was not afraid to show my real appearance. Nobody was afraid. A man came to me, and said :
“ - Hello Mrs Livingstone, I was waiting you.”
I smiled and we went to his office, He explained everything, my gift, the fact that I am mutant …
Since this day, I live happily in the school, surrounded by people like me.

End